La Bellone - Half & half closer

Written by: La Bellone - Maison du spectacle
  • Summary

  • Les Half & Half Closer sont des séries de rencontres publiques liées aux résidences à La Bellone.

    Ces rencontres se déroulent en deux temps : une première demi-heure de rencontre avec l'artiste à l'issue de sa résidence puis une seconde demi-heure au café de l'accueil, 46 rue de Flandre, pour une rencontre informelle autour d'un verre de... half & half (avec ou sans alcool).


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    La Bellone - Maison du spectacle
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Episodes
  • Elise Peroi - 20_09_2019
    Nov 18 2024

    Seuil est une création inspirée de la composition du tableau La Chute d’Icare de Brueghel l'Ancien.

    Ce tableau met en avant la vie qui suit son cours, le labeur et met en parallèle le rêve de voler et la chute.

    Le labeur fait écho au métier de l’artisan, au savoir-faire, aux gestes de la main. Au premier plan du tableau l’homme dessine des sillons. Ils sont comme d’infimes lisières, comme des traces d’écriture et dessinent le paysage. Dans ces traces le parallèle peut se faire avec le tissage, le corps se fond avec l’outil, l’outil devient extension et relie le corps à la matière. De ces lignes naissent des espaces, des parcelles de terre, et tapissent le paysage en écho avec l’entrecroisement de la chaine et de la trame qui donnent une surface.

    La chute, renvoie à l’envol. Elle est une forme de métamorphose, un devenir Homme-oiseau. Voler est alors un dépassement, une manière de franchir des seuils. Le mythe d’Icare serait alors « la première

    ascension profane de l’histoire »1.

    Le vol humain, devenir Homme-oiseau conduit par l’avancée mécanique, serait à l’origine de nos rêveries ; alors, « le monde visible est fait pour illustrer la beauté du sommeil »².

    De là l’origine des mythes, premières tentatives de voler.

    Mais lorsqu’en songe nous volons, nous quittons nos ailes matérielles, nos engins mécaniques, nous nous remplissons de l’air, de l’atmosphère qui nous entourent pour nous élever.

    Notre planète permet la combinaison parfaite de la vie grâce à Hélios (l’astre solaire), à l’eau, la terre et ses profondeurs. La métaphysique du mélange dans le livre La vie des plantes d’E.Coccia est une invitation à repenser le vivant et la place primordiale de l’astre solaire. C’est par ce prisme que l’essentiel de cette recherche se fonde, on retrouve ce vers quoi tend Icare (l’espace, le soleil) et la composition du tableau qui n’est qu’un fragment mais qui reflète l’essentiel, une atmosphère faite de rythme, de vide, de plein, de permanent, d’impermanent, de mouvement, d’immobile.

    Lors de la résidence de dramaturgie à La Bellone, l’envie est de se pencher sur l’idée des seuils et de l’équilibre. Le tableau amène à transposer ces questions en un triptyque composé de l’astre solaire Hélios, de l’envol ou la chute et du labeur.

    En collaboration avec le compositeur Thomas Jean Henri, le souhait est d’entrecroiser différentes formes sonores, textiles et corporelles travaillant sur une construction qui évolue et renvoie aux différents langages de l’image.

    1 L’envol D’Icare Jacques Lacarrière.

    ² L’air et le songes Gaston Bachelard.

    Élise Peroi est une artiste textile diplômée de l’académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles en 2015. Elle a été invitée en Italie à la Fondazione Aurelio Petroni et y a développé des installations textiles qui retranscrivent la corrélation entre les éléments et les émotions que la vision d’un paysage peut susciter.

    De 2016 à 2018, soutenue par les Halles de Schaerbeek, elle développe des performances textiles se nourrissant de la technique du tissage.

    Elle collabore ainsi avec la danseuse et chorégraphe hongkongaise Mui Cheuk-yin, avec qui elle performe à Bruxelles et à Hong-Kong au Hong Kong Arts Centre.


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    31 mins
  • Jonathan Frigeri - 18-10-2019
    Nov 18 2024

    En septembre 2018 j’ai pu occuper les locaux du Q-O2 à Bruxelles pour développer une recherche sur le thème de la matérialité de la radio et de l’espace radiophonique. Durant cette résidence j’ai eu la possibilité de construire des outils pour révéler et percevoir l’inaudible. Ces outils ou antennes, se situent sur la frontière entre la science et l’occulte, ont été des portes d’accès pour la réflexion et la transcription du monde de l’invisible.

    Le produit de cette recherche a été une performance/conférence dans laquelle des idées ont été partagées avec le public. On peut situer ces divagations de la pensée, sous une forme hybride, à mi-chemin entre le conte fantastique, une expérience scientifique, une histoire des idées autour du médium radiophonique et un passage progressif vers l’occulte. Un rite s’installe pour faire vivre une expérience inédite aux auditeur·rice·s entre hypnose, magie, sorcellerie, quitte à aller progressivement vers une forme de communion plus collective.

    C’est dans cet espace, du rien, entre le lieu de diffusion et le lieu de réception que cette histoire se formule, prend forme ou se déforme. Un espace intangible dans lequel on peut y accéder par l’ouïe, un lieu d’écoute acousmatique, d’absence et d’effacement, une négation depuis laquelle quelque chose d’autre peut émerger par l’incitation de l’imagerie sonore. C’est un lieu, mais aussi un non lieu, un espace de localisation, mais aussi de de-localisation, car n’est contraint à aucune situation topographique ou architectonique et il est capable de créer sa propre temporalité. On se trouve ici dans un espace autre, une hétérotopie.

    Cette aventure d’ubiquité nous permet de nous positionner en tous lieux et d’avoir le sentiment d’un voyage extra corporel. C’est la voix du speaker, qui va nous accompagner dans cette excursion désorientée dans les territoires spectraux. La forme se rapproche à l’idée de rituel, cet espace liminal entre un monde et un autre (comme l’est la radio d’ailleurs) où la compréhension rationnelle et la raison se déplacent dans des formes alternatives de perception, dans une nébuleuse à la périphérie de la pensée raisonnable. La magie se positionne ici comme une plateforme qui permet de percevoir l’invisible par le mouvement acousmatique des événements sonores.

    Jonathan Frigeri


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    37 mins
  • Sarah Vanhee - 24-10-2019
    Nov 18 2024

    Tout a commencé lors du Kunstenfestivaldesarts 2013 et s'est depuis étendu dans toute l'Europe, en 12 langues, 300 réunions, pour un total d'environ 10.000 personnes.

    La nécessité de créer une publication pour ce projet découle de la nature même de l'œuvre: si l'œuvre a atteint un « public » très large et très diversifié, elle est restée largement invisible dans le monde de l'art.

    La LFEO a reçu une grande attention dans les domaines des arts de la scène et des arts visuels, ainsi que de la théorie critique, de la politique, de la sociologie, de l'urbanisme et de l'activisme. Après des années de présentation du projet et de partage des connaissances à ce sujet, il est apparu qu'il serait intéressant de réaliser une publication rassemblant toutes les expériences, compétences, outils organisationnels, couches conceptuelles, résultats, réflexions et récits produits par le projet. Considérant très bien le risque de faire (juste) une autre publication d'art, je pense que le projet dans ce cas est justifié en raison de l'intérêt déjà existant pour la divulgation d'un projet par ailleurs relativement invisible. Le projet est souvent cité comme l’une des œuvres d’art qui s’immisce activement dans l’espace public et commun et qui est susceptible d’apporter un réel changement dans sa capacité à s’imprégner profondément des tissus de la société où une œuvre d’art n’a généralement pas accès.

    Concrètement, la publication sera un assemblage de matériel photographique, de faits, de rapports de témoins oculaires, de retours d'expérience, de stratégies, d'histoires, etc. sous différents angles: du point de vue de l'organisateur·rice, de l'artiste interprète, de l'inventeur·rice et de celui/celle qui a « reçu » la LFEO.

    De nouveaux éléments seront également ajoutés en termes de réflexion, de théorie et d’évaluation : trois entretiens différents axés sur les dimensions artistique, politique et sociale ; ainsi que des écrits à moi - ayant vécu tout le projet et rencontré tant de personnes et de situations - cristallisant certaines pensées et observations qui non seulement reflètent et documentent le processus, mais peuvent aussi servir d'outil à d'autres artistes et citoyen·ne·s intéressé·e·s dans le même paradigme de l'art

    « interrompant » la ville, comme source d'inspiration et comme étude de cas.

    Le livre sera présenté lors d'une conférence-performance jouant avec la forme d'un mémoire.

    La production de la publication et de la conférence sera gérée par Manyone, éditée par Art Paper Editions (APE) et soutenue par Campo & Vooruit (Gand), Kunstenfestivaldesarts Brussels, Stuk Leuven, La Bellone Bruxelles, BIT Theatergarasjen Bergen, Skogen Göteborg, Kiasma Theatre, Helsinki, et Buda, Kortrijk, dans le cadre de apap-Performing Europe 2020 - cofondé par le programme Europe créative de l'Union européenne, ainsi que par d'autres partenaires nationaux et internationaux là où le projet avait déjà été.



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    35 mins

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